Après notre reportage sur une opération aérienne, voici un nouveau documentaire consacré au centre d'essai en vol de la playmoville. "Nous avons une activité très soutenue" nous précise le commandant Dufk, "ce jour là, l'essai consistait à tester le comportement du nouvel avion devant équiper prochainement la playmo air force.
Depuis que les personnages Playmobil(R) de chez wam ont quitté la région parisienne, ils disposent de beaucoup plus de facilités pour voler et développer leurs machines. Mais voila que l'avion du centre d'essais en vol se met en piste. Les moteurs émettent un sifflement strident, tandis qu'un parfum de kérosène envahit l'espace. La scène d'un avion prenant son en vol reste décidément quelque chose de fascinant, il n'est déjà plus possible de détourner son regard...
Soudain le bruit aigu s'assourdit et cède la place à la puissance grave du tonnerre. Le feu qui sort des tuyères complète la scène. c'est un déchainement de puissance et de bruit. L'avion s'élance sur la piste...
"En fait cet aspect esthétique des choses nous échappe" nous dit le commandant Dufk. Nous sommes totalement concentré sur l'essai que nous devons réaliser et -surtout - la sécurité qui est une affaire de chaque instant. Il n'en demeure pas moins que lors de la phase où nous rejoignons la zone d'essai, nous profitons pleinement de la beauté du ciel". Nous le croyons volontiers, d'autant que ce jour là, les Pyrénées avaient réservé au commandant Dufk un tapis de ciel bleu...
Le moment venu, le contrôle aérien laisse la main au pilote. "Notre travail est celui d'une équipe qui va du sol jusqu'au ciel. Il y a ceux qui préparent l'avion, ceux qui nous guident et protègent notre zone d'évolution, ceux qui suivent l'essai, nous travaillons tous ensemble et on se connait bien".
C'est là le moment précis où tout bascule... au sens propre. Tirer le manche, basculer la machine sur le coté ...et cette dernière privée des ses deux tiers d'aspiration, tombe dans un entonnoir sombre. "C'est très impressionnant, toutefois, on s'aguerrit avec le temps". A chaque tour, le contraste lumineux change sans cesse, passant de l'ombre à la lumière...
Dans le cockpit, le pilote est balloté. "C'est un peu comme une lessiveuse, mais sans l'eau ni le savon", nous dit le commandant Dufk. "nous veillons toutefois à prendre beaucoup d'altitude avant de faire ce type de test, l'avion perd jusqu'à 5 mètres par tour... c'est très important"...
La mission du jour est de faire trois tours... plus facile à dire qu'à faire. La machine semble danser avec le soleil qui l'éclaire de tous cotés au cours de sa descente infernale !
"Il n'est pas aisé de parler, mais cela permet de rester concentré... aussi, je tâche toujours de raconter ce qui ce passe... ça casse un peu les oreilles du contrôle, mais c'est vraiment utile pour moi"
L'essai ne dure que quelques dizaines de secondes, mais le temps subit dans ces moments là un allongement formidable, "a se demander si nous sommes dans la même réalité, nous dit le commandant Dufk, tous les repères de temps et d'espace sont tellement chamboulés, que l'on peut se demander si on ne franchit pas le seuil d'une autre dimension !"
En tout état de cause, le troisième tour de vrille étant atteint, il est l'heure de revenir dans une réalité plus quotidienne, une réalité où la minute semble de nouveau faire soixante secondes et où le soleil redevient un repère stable. "Je ne peux pas dire que j'aime faire des vrilles... mais j'adore tellement en avoir fait ! C'est le meilleur moment que celui du rétablissement... on peut alors se détacher un peu du pilotage et réaliser ce que l'on vient de faire.... une sorte d'euphorie douce nous gagne... une petite ivresse, de la nature de celles que seule peut créer l'audace lorsqu'elle rencontre le succès"
L'avion retrouve alors le bleu profond du ciel. "pendant la vrille, on voit le sol qui tourne, avec l'éclairage du soleil qui tantôt nous éblouit, tantôt nous est caché. les instruments tournent, les affichages numériques défilent... le rétablissement, c'est le plaisir de la remise en ordre... l'horizon artificiel se remet à l'horizontale, et partage de nouveau le cadrant en deux couleurs équitablement réparties, les chiffres deviennent stables... tout retrouve son équilibre... c'est un extraordinaire sentiment de contrôle, de maitrise qui contraste avec le désordre qui nous a accompagné juste avant ! "
"C'est toujours un plaisir de retrouver la voix du contrôle. Il nous a lâché juste avant l'essai, et on le retrouve retrouve juste après, un peu à la manière de trapézistes. Cette voix nous dit plus que ce que portent les mots. Elle nous dit que nous sommes de nouveau accompagnés!"
Le pilote rejoint alors un chemin qu'il connait par coeur. Après la désorientation extrême, la gestion de l'inconnu, c'est désormais le familier qui prédomine... de plus en plus. "Après la voix du contrôleur, les conditions de vol habituelles, c'est désormais le paysage qui redevient coutumier. On se sent comme après une sortie dans le grand bain, lorsque l'on revient où on a pied, puis avant de retrouver le bord de la piscine, avant de quitter l'eau... plus le temps passe, et plus le niveau de risque baisse... l'adrénaline aussi. En général on pense alors à la prochaine fois où on aura la possibilité de retrouver l'ivresse de cette autre façon de vivre le monde.. elle nous manque déjà... moi, dans ces moments là, je préfère chanter du Trenet..."
Une dernière ivresse attend toutefois notre pilote. Comme une consolation, l'arrivée dans le jardin permet de se confronter, grâce à la basse altitude, au sentiment de la vitesse. "C'est un exercice que nous aimons aussi réaliser au raz des nuages.... c'est toujours quelque chose que de voir défiler le paysage. L'approche sur la piste de la playmoville est toujours très agréable à faire, je dois bien l'avouer"
"Une fois au sol on rejoint définitivement la normalité, toutefois aux voix, aux procédures et aux paysages redevenus familiers, s'ajoute désormais les visages de nos collègues. On est content de les retrouver... c'est sans doute ce plaisir que l'on a à revoir l'équipe qui nous permet d(attendre la prochaine occasion de tutoyer le ciel."
La journée s'achève sur la piste de la playmoville. Et à coté des avions gris qui veillent chaque jour sur les personnages playmobil (R) de chez wam, l'appareil d'essai travaille - fidèle laboratoire volant qu'il est - au développement des évolutions qui leur permettront, demain, d'être toujours plus performants et efficaces.
